[Des plumes et moi] Entretien avec Adèle Kosma

Bonjour les amis !

Après avoir découvert mon avis sur Dans le doute… Soyons heureux !, je vous propose de découvrir l’auteure qui a écrit cette belle romance, Adèle Kosma. Car Adèle est généreuse, adorable et talentueuse. Toute jeune auteure encore, elle se livre sans filtre et répond avec plaisir à toutes mes questions.

Bon samedi et bonne lecture !


  • Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je suis une jeune écrivaine puisque que je viens de sortir mon premier roman. J’habite à Paris et j’ai trois enfants.

 

  • Que représente l’écriture pour vous ?

L’écriture est un formidable exutoire, une pâte à modeler pour faire surgir un monde parallèle à celui que nous affrontons chaque matin. Amélie Nothomb dit que c’est tellement difficile de vivre que, sans écrire, la vie n’est juste pas possible. Et elle a raison.

 

  • Depuis quand écrivez-vous ?

Petite, j’étais incapable de tenir un journal intime de manière régulière. Je ne vais pas vous dire que, dès mon plus jeune, noircir des pages était une activité maladive chez moi. Non, j’ai découvert que j’aimais écrire dans le cadre de mes études consacrées à la littérature et la communication à la Sorbonne. Par la suite, j’ai travaillé dans la pub, l’édition et la presse comme rédactrice. Là, je me suis pleinement épanouie et amusée, même si les histoires et les contenus que je rédigeais étaient au départ imposés, a contrario de la liberté dont dispose un écrivain.

 

  • Pouvez-vous nous parler de vos publications ?

Dans le Doute…Soyons heureux ! est mon premier roman. L’idée de me lancer dans un long processus narratif a germé petit à petit dans mon esprit. J’avais lu beaucoup de romans d’amour et de romance dans le cadre mon travail pour un éditeur. Je trouvais que cela manquait souvent d’humour, de légèreté, de personnages secondaires. C’était aussi truffé de clichés sur les hommes et les femmes. A l’heure de Me Too, on peut quand même faire autre chose.

 

  • Comment se déroule votre processus d’écriture ? Avez-vous un plan défini ou vous laissez-vous guider par votre plume au fil de l’histoire ?

Il faut déjà décidé du style de roman que l’on souhaite écrire. Dans mon cas, il s’agissait d’une comédie un peu érotique, surtout pas mièvre, ce qui prédéfinissait le ton et c’est important. J’ai trouvé l’univers et la personnalité des deux protagonistes principaux lors d’une générale à l’Opéra Bastille. Paul serait un chef d’orchestre de renommée internationale et donc, Alexandra devait être journaliste, pour que la rencontre ait lieu. Deux univers qui se prêtent aux voyages, à une variété de situations, à une richesse de contenus évidente donc très utile pour un écrivain. J’ai ensuite démarré le roman avec une écriture automatique, spontanée. Je me suis laissée guider par le déroulement naturel (présentation des personnages, de leur vie, leurs endroits, leur collègues, amis) durant la première moitié du récit. La seconde partie, découlant de la première, a été écrite avec des intentions très claires et dans la conséquence de la première partie. Je n’avais pas à proprement parlé de plan mais je savais où j’emmenais mes personnages, comment je souhaitais les faire évoluer au fil du récit. Une sorte de construction progressive, calculée, dans laquelle il faut laisser un peu de souplesse pour pouvoir intercaler les idées nouvelles qui viennent enrichir l’histoire.

 

  • Pourquoi avoir choisi l’auto édition ?

L’auto édition est une façon de s’adresser d’abord aux lecteurs et de recueillir leur verdict. Je ne connais pas d’autres moyens pour toucher les gens à qui s’adresse le roman en mettant de côté les potentiels refus des maisons d’édition. Rapide, facile, l’auto édition a le mérite de rendre possible cette rencontre et de matérialiser l’existence du livre, en e-book ou broché. Après, je pense que tout auteur auto édité rêve de signer avec un éditeur reconnu pour assurer la visibilité méritée du roman génial qu’il pense avoir écrit ! Ce à quoi l’auto édition peut déboucher.

 

  • Quels sont vos projets d’écriture à venir ?

Le tome 2 ! Il y a encore beaucoup de matière à développer pour décrire les tribulations d’Alexandra et de Paul. Pour commencer,  le fait d’imaginer si leur histoire a un avenir ou pas. Autour de cela, il y aussi tous les autres thèmes du roman : l’amitié, la trentaine, l’enfance, les choix de vie professionnels, le monde moderne dans lequel se situe l’histoire méritent que je m’y attarde encore 300 pages… J’aime l’idée des suites comme la trilogie de Jay McInerney (Trente ans et des poussières,…) qui donne au lecteur l’opportunité de suivre un couple à travers les différents âges de sa vie. Je n’imagine pas faire la même chose avec Alexandra et Paul, mais j’ai cette envie de les suivre dans le temps, ensemble ou séparés.

 

  • Merci beaucoup d’avoir répondu à mes questions. Avez-vous un petit mot pour la fin ?

Oui, vive la lecture, les curieux qui aiment découvrir de nouveaux auteur(e)s et leurs univers, vive ceux qui prennent le temps de lire les chroniques des blogs littéraires, entre autres.  Je trouve incroyable, et on ne le dit pas assez souvent, tous ces espaces d’échanges et de discussions mis au service de la littérature. Partager ses goûts, écrire sur le bonheur de lire, c’est formidable !

Interview réalisée en avril 2019.

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