Sorciers : Ousamequin, Lionel Cruzille

Sorciers OusamequinTitre original : Sorciers : Ousamequin, Souvenirs d’Outremonde

Auteur(e) : Lionel Cruzille

Editions : Autoédité

Paru le : 19 janvier 2017

Format lu : Numérique (50 pages)

4e de couverture :

1896, Natick, banlieue de Boston. À l’aube du 20e siècle, dans une ruelle sombre, vit un jeune indien avec sa mère et son père qu’il ne voit que trop rarement. Âgé d’à peine six ans, l’enfant se pense fou. Il voit des choses que personne ne voit, entend ce que personne n’entend. Délaissé par les adultes et pris en souffre-douleur par les autres enfants, leur rejet devient insupportable. Seul, l’enfant s’enferme alors dans un mutisme sourd. Et s’il n’était pas fou ?

Mon avis : 4 / 5

A peine 2048 terminé, que j’ai demandé à Lionel Cruzille s’il voulait bien que je lise une de ces nouvelles (bon en fait c’est lui qui a proposé et j’ai choisi la nouvelle de mon choix). Mon choix s’est porté sur Ousamequin.

Dans cette nouvelle d’une cinquantaine de pages, nous lisons l’histoire d’un petit garçon indien qui voit des choses invisibles pour les autres. Quand il parle de ce qu’il voit, les autres enfants se moquent de lui, ne le croient pas. Il en est de même pour sa mère qui évite tout simplement le sujet. Au fil des années, Robert (car c’est son nom) est connu pour être le fou. Les moqueries et les violences envers lui ne font que s’empirer. Il finit par accepter le fait d’être fou, qu’il s’agit-là d’une punition divine. Jusqu’au jour où un homme vient le chercher pour l’aider à accepter sa réelle identité.

Lionel Cruzille nous décrit dans Ousamequin une Amérique très raciste, où les Indiens sont confinés dans des réserves ou tentent de s’intégrer aux Américains. Cependant l’Homme Blanc prend ses droits au-dessus de ceux des Amérindiens, allant jusqu’à le dépouiller de tous ses biens. Dans cette Amérique très croyante et dévote, la magie et les Esprits des Indiens n’ont pas leur place et ne sont que fabulations et histoires pour la race dominante.

L’écriture de l’auteur est toujours aussi agréable à lire. Le fait que cette nouvelle soit écrite comme un témoignage (l’histoire de Robert raconté par lui-même, à la première personne) implique davantage le lecteur, le rend plus réceptif (on lui confie une histoire personnelle).

Il existe d’autres nouvelles de la série Sorciers que j’ai hâte de découvrir. D’ailleurs, dans quelques temps un recueil des nouvelles Sorciers va sortir. A sa sortie (normalement programmée au 10 août) jetez-vous dessus, vous ne serez pas déçus !!! 😉

3 commentaires

Laisser un commentaire