Les chiens de la baie, Thierry Declercq

Les chiens de la Baie

Broché – 318 pages
Publié le 21 septembre 2017
Editions Ravet-Anceau

*
*   *
*

~ 4e de couverture ~

De la poudreuse jusqu’aux genoux, le commandant Vidal s’enfonce dans les mollières de la baie de Somme. Deux chasseurs ont retrouvé le cadavre d’un homme, déchiqueté par des chiens. Leurs crocs puissants ont déchiré la trachée de la victime puis se sont acharnés sur son corps. Comme s’ils étaient déterminés à la tuer. Le cadavre est celui du p’tit Freddy, un gars bien connu du coin et qui habite Cayeux avec son épouse Audrey. Si Vidal s’accroche à la thèse de l’accident, son adjudante Camille Maxime n’est pas de cet avis. Son expérience passée en brigade cynophile lui indique une autre voie. Déjà tendues, les relations entre les deux gendarmes de Saint-Valery deviennent détestables. La jeune femme reste pourtant convaincue que dans les brumes de la baie se cache un autre meurtrier.

*
*   *
*

~ Mon avis ~

Il n’y a pas très longtemps (quelques deux mois…), je vous livrais l’avis de mon père suite à sa lecture de Les chiens de la Baie. D’ailleurs, il me parlait tellement de sa lecture au fur et à mesure qu’il avançait (sans me spolier cela va de soi) et même encore après (« Alors tu l’as lu ? Le livre avec les chiens ?« ) que j’ai fini par ne plus avoir le choix et le lire. En plus ça tombait bien car le thème du club de lecture virtuel du mois d’avril d’Aurélie (Des livres et moi) est sur les auteurs locaux.

Comme annoncé par l’auteur, Thierry Declercq lors du salon des Mines Noires en février dernier, Les chiens de la Baie est un plaidoyer pour la nature et sa sauvegarde. Dans son roman, il dénonce un certain pessimisme avec un humain brutal qui massacre son environnement sans compassion pour les animaux (d’ailleurs les animaux ne sont que des moyens, des armes ou encore des nuisibles…).

De plus, il dépeint avec précision une ambiance glauque, où les personnages et leurs proches sont rongés par des épreuves, des problèmes familiaux. Même chez les flics. Personne n’est épargné par la plume acerbe de l’auteur ! D’ailleurs cette ambiance était tellement réaliste, tellement bien décrite, que par moments au cours de ma lecture, je sentais comme un malaise. J’étais avec ces personnages écorchés vifs, plongée au coeur de leurs démons (alcool, maladie, deuil, violence…). La lecture était parfois difficile car je connais bien cette société miséreuse.

J’ai malgré tout beaucoup apprécié me rendre sur les traces de ce roman. L’action se déroulant dans les mollières près de Cayeux-sur-mer (dans la Somme), c’était un lieu commun pour moi qui ai grandi par là-bas ! Cela ajoute encore plus de réalisme à un roman qui n’en manquait pourtant pas.

L’enquête dans Les Chiens de la Baie avance lentement, car Thierry Declercq met l’accent sur ses personnages. Bons ou mauvais, peu importe, un personnage est comme une personne et on se doit de bien le connaître et l’analyser. Chaque information qui pourrait nous paraître anodine révèle son importance plus loin dans le roman. Jusqu’à la toute fin, l’auteur garde le suspens sur cette enquête hors norme au coeur de la Baie de Somme.

Amateur d’ambiance glauque et de personnages torturés par la vie ? Les Chiens de la Baie est pour vous !

2 commentaires

Laisser un commentaire