[Service Presse] Mensonge, J. P. Delaney

Mensonge

Numérique – 359 pages
Publié le 18 septembre 2019
Fayard
– Service Presse NetGalley –

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~ 4e de couverture ~

« Un thriller sombre et obsédant… Une superbe évocation des émotions contradictoires qui hantent tout un chacun. » Daily Mail

Claire, étudiante anglaise en art dramatique, finance ses études d’une manière peu conventionnel e : elle flirte, pour le compte d’un cabinet d’avocats spécialisé dans les divorces, avec des hommes mariés suspectés d’infidélité. Lorsque la femme de l’un d’entre eux est retrouvée morte, tout change… La police exige de Claire qu’elle utilise ses talents d’actrice pour faire avouer le mari. Dès le début, elle n’est cependant pas sûre du rôle qu’elle doit jouer dans cette mise en scène mensongère, mais elle ne veut pas non plus que les enquêteurs la questionnent sur la nuit du meurtre. Bientôt, Claire se rend compte qu’elle est en train de jouer le rôle le plus mortel de sa vie…

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~ Mon avis ~

Il y a deux ans, j’avais eu l’occasion de lire La Fille d’Avant du même auteur et je me souviens que j’avais été captivée par la plume de l’écrivain, d’autant plus que par l’intrigue. Lorsque j’ai su que J. P. Delaney publiait un nouveau roman, je ne me suis pas fait prier pour le découvrir !

Mensonge s’ouvre sur une chambre d’hôtel, où une personne est allongée sur le lit, le visage masqué par un drap. La femme de ménage soulève le drap et découvre une femme, morte, avec des traces de violences.
Puis, nous faisons la connaissance de Claire Wright, une jeune comédienne au passé douloureux. Elle fuit Londres alors qu’elle commençait à avoir du succès au théâtre, après une rupture avec un homme marié, comédien lui aussi, pour qui coucher avec ses partenaires est une chose normale, cela fait partie du « packaging ». Pour payer son loyer et ses cours dans une école d’art dramatique, elle travaille dans un cabinet d’avocats pour jouer la comédie et piéger les hommes dans des situations d’adultère.
Un jour, elle est engagée par une femme pour tendre un piège à son mari. Claire l’aborde dans un bar, et elle voit qu’il a un exemplaire des Fleurs du mal. Le piège ne fonctionne pas. La femme est retrouvée morte. Qui est le coupable ?

Comme à son habitude, J. P Delaney multiplie les fausses pistes, et joue avec son lecteur. En plus de ses personnages créés pour Mensonge, Baudelaire s’invite dans cette danse macabre avec ses Fleurs du mal, recueil omniprésent dans l’esprit du tueur.

J. P. Delaney propose, ici, une réflexion sur le mensonge. Ainsi il suggère que les comédiens jouent un rôle sur scène mais continuent également de jouer un rôle dans leur vie quotidienne.

D’un côté plus sombre, l’auteur nous immerge dans le darknet, aux côtés des amateurs de sadomasochisme.

Avec tous ces thèmes abordés, J. P. Delaney promène son lecteur, emmêle les fils tout en écrivant un récit cohérent et réaliste.

Néanmoins, malgré une chute des plus inattendues, l’effet n’est pas aussi spectaculaire que prévu à cause des trop nombreuses pistes et thématiques que Mensonge contient. Parfois le lecteur est tellement perdu, que même une bonne fin ne peut pas le rattraper…

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