La parole du chacal, Clarence Pitz

La parole du chacalTitre original : La parole du chacal

Auteure : Clarence Pitz (Page FBSite)

Editions : Le Lys Bleu

Paru le : 15 août 2018

Format lu : Numérique (308 pages)

4e de couverture :

« Partez à la découverte du Mali ! Rencontrez son célèbre peuple, les Dogons, et partagez leur vie durant trois semaines ! Célébrez avec eux le fameux Sigui, fête religieuse qui n’a lieu que tous les soixante ans ! Profitez d’un voyage unique et exclusif en petit groupe. Inscrivez-vous dès maintenant, les places sont limitées. Dogons 2027, l’expérience d’une vie. » Claire aurait dû suivre son intuition et renoncer à ce voyage. L’ombre fantomatique qu’elle a aperçue au milieu des tombes dogons dans un documentaire ne présageait rien de bon. Surtout qu’Armand, guide charismatique et anthropologue renommé, était resté curieusement évasif lorsqu’elle lui avait posé des questions sur ces caveaux. Armand dont le coup de volant a plongé leur camionnette dans un marigot. Tout ça pour éviter un foutu chacal ! Le village dans lequel ils ont échoué après cet accident est peuplé d’habitants craintifs et entouré d’une nature hostile. Un village isolé et désuet où le temps semble s’être arrêté. Un véritable tombeau à ciel ouvert dont il est impossible de sortir. Dire qu’elle a entraîné Sacha, son fils de dix ans, dans cet enfer… Et que, chaque nuit, un mystérieux visiteur vient déposer d’étranges objets près du garçon.


Quand on m’a proposé de lire La parole du chacal de Clarence Pitz, j’ai été intriguée par le résumé et l’ambiance qui semblait s’en dégager. Je n’ai jamais lu d’ethno thriller avant celui-ci, je ne savais donc pas vraiment à quoi m’attendre. Au final, La parole du chacal est un thriller palpitant qui nous immerge dans un étrange village dogon qui semble vivre hors du temps…

Je ne connaissais pas les Dogons et encore moins leurs traditions, leurs rites et leurs cérémonies. Ici, le centre de l’intrigue est la cérémonie du Sigui. Sans la connaître, la plume de Clarence Pitz est telle que l’on se l’imagine parfaitement. Son écriture est précise, détaillée, et nous permet d’imaginer ce peuple et ses coutumes.

Dans La parole du chacal, nous suivons donc Armand, un guide et anthropologue réputé, et son groupe de touristes hétéroclite et disparate dont Claire et son jeune fils de dix ans, un couple âgé composé d’une femme acariâtre, un trio de jeunes, un couple d’amoureux discrets, un photographe amateur. Cette petite troupe doit se rendre dans un village dogon pour observer le Sigui, cérémonie qui ne ne produit que tous les soixante ans. En visionnant le film de présentation, Claire semble apercevoir une forme fantomatique dans les falaises. Cette mauvaise impression va se renforcer lorsque par un mauvais concours de circonstance, le groupe de touristes se retrouve dans le village qui a été filmé soixante ans plus tôt et qu’il ne semble pas avoir évolué depuis…

Clarence Pitz nous fait voyager dans le pays dogon, elle nous initie à leurs coutumes, qu’elles soient religieuses (le rite funéraire) ou non (le guérisseur). Le groupe de touristes se retrouve prisonnier dans ce village, sans possibilité d’en partir. Au fil des chapitres, on sent la tension de plus en plus palpable, le point de rupture s’approchant de plus en plus. En milieu hostile, les personnalités se révèlent mais pas toujours dans le bon sens. Entre la culpabilité et la rancœur, quand l’Homme se doit de survivre, on se rend compte qu’il est capable du pire.

Le suspens est présent jusqu’à la toute fin du roman. Je n’ai pas vu les pages défiler, tellement j’étais happée par l’intrigue et le mal-être de ces personnages.

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