[Sélection PDL 2021] Le jour de ma mort, Jacques Expert

Poche – 384 pages
Publié le 30 septembre 2020
Le livre de poche

– Sélection Polar Prix des Lecteurs 2021 –

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~ 4e de couverture ~

Charlotte mène une existence sans histoires. Elle a un travail qui lui plaît, un petit ami avec qui elle espère se marier, un chat. Elle se dit heureuse. Cependant, une nuit, elle se réveille tremblante de peur, en sueur, à l’affût du moindre bruit. Elle est seule chez elle. On est le 28 octobre. Le jour de sa mort. Trois ans plus tôt, à Marrakech, Charlotte a consulté un voyant avec ses amies. Constance, Carole et Sylvia ont vu les prédictions du devin se réaliser. Qu’en sera-t-il pour Charlotte, à qui il avait annoncé une mort violente le 28 octobre ? Commencent alors de longues heures d’angoisse. La jeune femme est-elle victime d’une paranoïa alimentée par l’effrayant souvenir ? Est-elle réellement en danger tandis qu’un tueur psychopathe rôde dans la ville ?

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~ Mon avis ~

De Jacques Expert, je ne connais que sa réputation et son roman Sauvez-moi que j’avais audiolu l’année dernière. Néanmoins, j’étais très enthousiaste de découvrir un nouveau roman de cet auteur. A tel point que je pressentais que le choix du mois d’avril pour le Prix des Lecteurs serait difficile. En commençant la lecture de Le jour de ma mort, j’ai vite déchanté.

Je vais malgré tout tâcher de détailler en premier lieu ce qui m’a plu dans ce roman (car tout n’est pas noir non plus). L’idée de départ est intéressante. Une jeune femme se voit prédire sa mort trois ans plus tard, lors d’un voyage à Marrakech. Le temps passe et le jour fatidique arrive. Pour couronner le tout, un tueur en série rode dans la ville et Charlotte a parfaitement le profil. Et si c’était lui le responsable de sa mort violente prédite par le voyant ? En parallèle, nous suivons la journée du tueur en série. Alors que la narration concernant Charlotte est à la troisième personne, mettant une distance avec la victime, les scènes du tueur sont à la première personne, nous sommes littéralement plongés à ses côtés. Nous observons Charlotte de l’extérieur tout comme le meurtrier.

Cette narration aurait pu être intéressante et captivante si le roman n’était pas truffé de répétitions. On aura compris que le tueur en série adorait sa grand-mère et sa mère, et que ces dernières appréciaient distiller des leçons de morale à travers des maximes.

Du côté de Charlotte, c’est la grosse déception. Je ne sais pas quelle image a Jacques Expert d’une jeune femme de vingt-huit ans, mais pour moi elle se rapproche d’une adolescente de quinze ans. Entre des expressions comme « grave in love » qui m’ont fait rire de dépit (qui parle comme ça ? Je n’ai que trois ans de plus que la protagoniste et j’ai pourtant l’impression d’être une mamie à côté d’elle !), une paranoïa et une naïveté qui frôle la stupidité, on n’a qu’une envie : qu’elle meurt bien ce fameux 28 octobre ! J’étais prête à entrer dans le livre et à aider l’Egorgeur de Chat à faire son office.

Je ne vais pas entrer dans les détails du roman. D’ailleurs, j’ai trouvé qu’il n’y en avait pas. Tout est répétitif, les chapitres courts n’apportent pas grand chose, les réactions de Charlotte sont disproportionnées, aucunement réalistes. Le jour de ma mort se laisse lire rapidement mais tout comme Charlotte, nous n’avons qu’une envie : que cette journée du 28 octobre s’achève et le roman avec lui. Un roman de plage, pour une lecture sans surprise ni prise de tête. Ce n’est clairement pas ce que j’attendais de ce thriller…

5 commentaires

  1. Ce roman a marché du tonnerre sur moi alors que je ne l’ai pas particulièrement aimé. « Le jour de ma mort » est une parodie mais je l’ai compris avec du recul. Jacques Expert rend son personnage principal tellement insupportable et nunuche que j’avais envie qu’elle disparaisse. Malsain ? Peut-être mais je pense que c’était voulu de la part de l’auteur 🙂 Je comprends donc tout à fait que le roman n’ait pas répondu à tes attentes parce que je l’ai lu moi aussi au premier degré.

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