La fièvre, Sébastien Spitzer

Broché – 320 pages
Publié le 19 août 2020
Editions Albin Michel

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~ 4e de couverture ~

Memphis, juillet 1878. En pleine rue, pris d’un mal fulgurant, un homme s’écroule et meurt. Il est la première victime d’une étrange maladie, qui va faire des milliers de morts en quelques jours.
Anne Cook tient la maison close la plus luxueuse de la ville et l’homme qui vient de mourir sortait de son établissement. Keathing dirige le journal local. Raciste, proche du Ku Klux Klan, il découvre la fièvre qui sème la terreur et le chaos dans Memphis. Rapahel T. Brown est un ancien esclave, qui se bat depuis des années pour que ses habitants reconnaissent son statut d’homme libre. Quand les premiers pillards débarquent, c’est lui qui, le premier, va prendre les armes et défendre cette ville qui ne voulait pas de lui.
Trois personnages exceptionnels. Trois destins révélés par un même tragédie.

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~ Mon avis ~

La fièvre fait partie de ces romans qui ne peuvent que faire écho à la crise sanitaire actuelle. Pourtant, Sébastien Spitzer l’a écrit avant qu’on soit frappé de plein fouet par le Covid-19.

La fièvre nous emmène à Memphis, en 1878. Une maladie contagieuse, étrange et surtout mortelle fait son apparition. Ce mal inconnu frappe les riches, les pauvres, les anciens esclaves. A travers trois destins, un membre du KKK, une tenancière de maison close et un ancien esclave, Sébastien Spitzer décrit comment Memphis tente de survivre malgré l’exode de ses habitants, la venue de pillards et le manque de vivre. Un roman historique, basé sur des faits réels (l’épidémie a réellement eu lieu) captivant.

La plume de Sébastien Spitzer nous immerge instantanément. Dès le prologue, nous sommes bien dans le Sud où les esclaves libres sont encore pointés du doigt et persécutés par le Ku Klux Klan. A travers des personnages variés, nous vivons avec eux l’épidémie, la peur de l’attraper et de mourir, la peur de se faire enlever et tuer par des pillards en pleine forêt. Un roman de survie mais pas que pour les personnages, pour une ville entière. Car Memphis a longtemps été marquée par cette épidémie. D’abord coupée du monde, il a fallu ensuite qu’elle se reconstruise.

Un pan de l’histoire américaine intéressant, captivant. A chaque pause, ce roman m’appelait à le poursuivre.

Le plus intrigant est bien entendu l’écho que cette période peut faire par rapport à ce que l’on a vécu, ce que l’on vit avec le Covid-19 (non vous n’arriverez pas à me faire dire la Covid-19). Une maladie inconnu effraie toujours. On isole les malades, on isole des régions d’un pays… Souvenez-vous c’était il n’y a pas si longtemps et lisez La fièvre. L’époque a changé, le monde a évolué mais l’humain réagit toujours de la même manière face à un mal inconnu.

5 commentaires

    • Je peux comprendre que l’aspect épidémie freine (surtout cette année !). Néanmoins j’ai trouvé intéressant car au-delà de l’épidémie, c’est l’histoire dramatique d’une ville. Et de voir des personnalités aux idées différentes, aux origines différentes évoluer dans ce contexte est très intéressant. 🙂

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