[Coup de 💖] Ils Ă©taient vingt et cent, Stanislas Petrosky

Ils Ă©taient vingt et cent ban

BrochĂ© – 240 pages
Publié le 11 avril 2019
French Pulp Editions

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~ 4e de couverture ~

Un roman noir glaçant, pour ne jamais oublier.
L’histoire d’un homme qui a vu la construction et la libĂ©ration du plus grand camp d’extermination de femmes du IIIĂšme Reich, un homme qui a vĂ©cu des deux cĂŽtĂ©s des barbelĂ©s et qui a eu la vie sauve grĂące Ă  son art.

Gunther, jeune allemand opposĂ© au rĂ©gime nazi, excelle dans l’art du dessin.
Il se retrouve promu illustrateur officiel du camp de RavensbrĂŒck, son Ɠil d’artiste interprĂšte la vie et surtout la mort.
L’histoire d’un homme qui a vu la construction et la libĂ©ration du plus grand camp d’extermination de femmes du IIIĂšme Reich, un homme qui a vĂ©cu des deux cĂŽtĂ©s des barbelĂ©s.

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~ Mon avis ~

Je repose le contexte ? Depuis sa sortie, je vois passer ce livre, Ils Ă©taient vingt et cent. Depuis que j’ai dĂ©couvert la chanson Nuit et Brouillard de Jean Ferrat, je fais comme une fixation sur cette chanson. Alors quand un titre reprend les premiĂšres paroles de cette chanson, c’est en boucle que la mĂ©lodie rĂ©sonne dans ma tĂȘte. Et aussi, c’est une pĂ©riode qui m’intĂ©resse, me passionne. Pourtant vu les horreurs (les pires de l’humanitĂ© !) qui s’y sont dĂ©roulĂ©es, je devrais peut-ĂȘtre mĂ©nager mon petit coeur sensible ? Que nenni ! Le titre, cette chanson, ce ne sont que des signes pour que je le lise !

Et c’est une chose que j’ai fait assez rapidement. En une journĂ©e, je suis entrĂ©e dans le camp de RavensbrĂŒck aux cĂŽtĂ©s de Gunther, jeune allemand qui a Ă©tĂ© enrĂŽlĂ© de force par son pĂšre pour la construction de cet antre de l’enfer. Gunther a vu s’Ă©difier les murs de ce camp dit de travail, a vu les premiĂšres dĂ©portĂ©es arriver sans savoir les horreurs et l’enfer qui les attendaient, puis l’agrandissement du camp face aux arrivĂ©es toujours plus nombreuses. Sa seule utilitĂ© ? Il sait dessiner. Alors Gunther devient dessinateur officiel pour garder une trace de ce qui se dĂ©roule entre ces murs. De l’infirmerie Ă  l’usine, en passant par la cour et les blocks, Gunther crayonne tout. Jusqu’au jour oĂč bascule de l’autre cĂŽtĂ©, fini les privilĂšges, il devient Ă  peine mieux qu’un prisonnier du camp, son don l’ayant une fois de plus sauvĂ©.

DĂšs les premiĂšres lignes, l’auteur, Stanislas Petrosky, nous emmĂšne entre les barbelĂ©s de RavensbrĂŒck. Il faut avoir le coeur bien accrochĂ© pour lire tout ce qu’il se passe entre ces murs. Entre expĂ©rimentations, tortures, humiliations, rien n’est Ă©pargnĂ© aux prisonniĂšres. Entre rĂ©cit et souvenirs, Gunther nous relate ce qu’il a vĂ©cu, de l’origine du camp jusqu’Ă  sa libĂ©ration. Et mĂȘme la vie aprĂšs RavensbrĂŒck.

Le rĂ©cit que l’auteur en a fait, est brut, sans filtre, d’un rĂ©alisme Ă  couper le souffle. Des pauses sont nĂ©cessaires pour assimiler les monstruositĂ©s, pour prendre du recul, pour reprendre des forces pour affronter la suite.

Un roman difficile en terme d’affect mais tellement nĂ©cessaire car comme le dit Gunther, « Quand on pense que prĂšs d’un quart des jeunes Français ans ne savent pas ce qu’est la Shoah, je suis en colĂšre surtout que la bĂȘte n’est pas morte elle est lĂ  tapis prĂȘte Ă  ressurgir, souvenirs, attention, danger.« .

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