Trois vies chinoises, Dai Sijie

1350677-gfTitre français : Trois vies chinoises

Auteur : Dai Sijie

Editions : J’ai lu

Paru en : 2013

Lu en : Français

4e de couverture :

Trois contes familiaux modernes et atemporels. Dans l’île-prison, le jeune Ho Chi Minh est condamné à mort alors qu’il croit toucher à son heure de gloire. Un jeune peintre grandit entre les tas de téléviseurs en tentant de se construire une carapace pour affronter la vie. Le gardien du camp de rééducation de la Ferme de l’Aube impose à sa fille de patiner tous les hivers sous ses yeux.

Mon avis : 4 / 5

D’apparence, ce livre n’en a pas l’air, mais il apporte beaucoup. Dai Sijie nous plonge dans un univers très chinois, un univers fermé autant géographiquement (une île) que pour les personnages du roman (qui évoluent en prison, dans une décharge industrielle ou une retenue d’eau). C’est un univers oppressant et imaginaire qui comprend tous les extrêmes : mer et montagne, hiver glacé et été brûlant, arbres et villages.

L’auteur écrit l’évolution de trois destins différents :
– un enfant atteint d’une maladie génétique rare qui le fait apparaître plus vieux qu’il ne l’est
– une famille dont le père fait patiner sa fille sur la glace gelée d’un réservoir d’eau
– une mère reprenant la forge de son mari défunt

Au final, ce sont trois fables sombres très contemporaines sur la perversité de notre monde et ses conséquences sur les rapports humains.
On l’a compris, ce livre n’est certes pas un roman de gaieté mais assurément une réflexion très puissante qui incite à la relecture. Certains passages, sont d’une grande profondeur métaphorique, amplifiée par la cosmogonie chinoise. C’est surtout une oeuvre de grande poésie doublée d’une force suggestive éblouissante. La tristesse peut être belle.

Un livre que nous devons tous lire au moins une fois…

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