[Prix Nouvelles voix du polar 2022] Les femmes qui craignaient les hommes, Jessica Moor

Poche – 416 pages
Publié le 14 avril 2022
Editions Pocket

– Sélection Prix Nouvelles voix du polar 2022 –

*
*   *
*

~ 4e de couverture ~

Que vaut la vie d’une femme battue ? D’une femme humiliée ? D’une prostituée ? D’une droguée ? Chargé d’une atmosphère noire, violente, intense et de personnages magnifiques, un roman d’une actualité dramatique, qui nous plonge dans le décor d’un refuge où des femmes brisées tentent de vivre loin du chemin des hommes.

Toutes, elles ont échappé de peu à la mort. Au cauchemar des coups, des abus, au quotidien de l’emprise… Dans ce refuge sécurisé de la banlieue de Manchester, elles ont réappris à vivre. Ensemble. Alors que Katie, leur conseillère et amie, a été retrouvée morte, noyée sous un pont, un autre défi les attend. Meurtre ou suicide ? La police aimerait bien le savoir – ou plutôt deux policiers, inspecteurs bourrus et sans tact.

Comment faire confiance, à nouveau, à la gente masculine ? Comment, à leurs mauvaises questions, donner de bonnes réponses ? Et d’ailleurs, sont-ils capables de les entendre… ?

*
*   *
*

~ Mon avis ~

Après avoir lu les deux livres de la sélection française du Prix Nouvelles voix du polar 2022 des Editions Pocket, je me suis plongée dans la sélection étrangère en commençant par Les femmes qui craignaient les hommes de Jessica Moor, publié en grand format aux Editions Belfond.

Dans Les femmes qui craignaient les hommes, nous suivons l’enquête de police suite à la mort de Katie Straw, dont le corps est retrouvé au pied d’un vieux pont à Widringham, dans la banlieue de Manchester. Suicide ? Meurtre ? C’est ce que le lieutenant Daniel Whitworth doit découvrir.
Katie travaillait dans une résidence qui accueille les femmes victimes de maltraitances, qui ont fuit le domicile conjugal ou familial. Elle était d’ailleurs très appréciée des pensionnaires. L’enquête de police ne s’annonce pas évidente car ces femmes ne sont pas très loquaces et se méfient des hommes.

Les femmes qui craignaient les hommes alterne les chapitres « Avant », qui permettent de découvrir la vie de Katie Straw dès sa rencontre avec Jamie, une jeune homme bien sous toutes les coutures (mais avec qui le « trop beau pour être honnête » prend tout son sens) ; et les chapitres « Après » qui permettent de suivre l’enquête de police. Entre ces chapitres, nous trouvons également des chapitres intercalés qui présentent les différentes pensionnaires de la résidence où travaillait Katie.

Cette construction du roman est un peu perturbante car les chapitres sont courts, on passe vite du passé au présent, du présent au passé, en revenant sur les pensionnaires, le tout sans réelle transition. J’ai trouvé que le roman de Jessica Moor s’apparentait davantage à un roman social sur fond d’enquête de police que de réel polar.

Néanmoins, la plume de Jessica Moor est agréable à lire et si l’enquête policière piétine beaucoup et n’avance pas suffisamment à mon goût, j’ai aimé la manière dont elle a traité la psychologie des différents personnages. Jessica Moor décrit parfaitement le calvaire des femmes maltraitées, leurs silences, leur méfiance.

Si le début du roman a été un peu laborieuse, le milieu inégal, la fin de Les femmes qui craignaient les hommes m’a totalement retournée.

*
*   *
*

Intéressé.e par ce roman ?
Il est disponible au format poche : https://amzn.to/3RRNa60
mais aussi en numérique : https://amzn.to/3IUbDna
et en livre audio : https://amzn.to/3uZR0An

3 commentaires

Laisser un commentaire