L’incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage, Haruki Murakami

L'incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinageTitre original : Shikisai o motanai Tazaki Tsukuru to, kare no junrei no toshi

Titre franvais : L’incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage

Auteur : Haruki Murakami

Traducteur : Hélène Morita

Editions : 10/18

Paru en : 2015

Lu en : Français

4e de couverture :

A Nagoya, ils étaient cinq amis, inséparables. L’un, Akamatsu, était surnommé Rouge ; Ômi était Bleu ; Shirane était Blanche et Kurono, Noire. Tsukuru Tazaki, lui, était sans couleur. Puis Tsukuru a gagné Tokyo. Un jour, ils lui ont signifié qu’ils ne voulaient plus jamais le voir. Sans raison. Pendant seize ans, celui qui est devenu architecte a vécu séparé du monde. Avant de rencontrer Sara. Pour vivre cet amour, Tsukuru devra entamer son pèlerinage et confronter le passé pour comprendre ce qui a brisé le cercle.

Mon avis : 5/5

J’ai longuement hésité entre 5/5 et 4/5. Je me suis finalement décidée pour la première note, qui reflète davantage mon ressenti au cours de cette lecture.

Je me suis rapidement identifiée à Tsukuru Tazaki. Ce jeune homme se sentant abandonné par ses cinq amis en deuxième année d’université, m’a profondément touchée. Il ne se voit que comme quelqu’un sans couleur, vide, quelqu’un de banal. Pourtant en faisant face à ses anciens amis et avec de nouvelles rencontres, il découvre que l’image qu’il a de lui-même est très différente de celle qu’ils ont de lui. Je ne vais pas entrer dans les détails de ma vie, mais comme lui, je me sens terriblement « normale », n’ayant rien d’exceptionnel, je fais mon travail au mieux, je dois avoir une image très critique de moi-même. Et sûrement que les autres personnes qui me côtoient ont une autre image de moi-même. Mais cela est valable pour beaucoup de monde, c’est ce qui fait que l’histoire de Tsukuru nous touche, il a une vie ordinaire. Comme tout le monde. Il a vécu des épreuves. Comme tout le monde. Ces épreuves passées ont une incidence sur sa vie présente. Comme tout le monde.

Haruki Murakami a gardé son génie des mots. C’est un roman d’apprentissage où le personnage principal va se confronter à un moment de son passé qui l’a profondément changé. En effectuant ce travail sur lui-même, en se retrouvant face  à ses anciens amis, Tsukuru va réaliser beaucoup de choses qui vont l’aider à aller de l’avant. Murakami mélange une fois encore des éléments réalistes, vrais avec un univers fantastique (mêlant la présence de la lune et des scènes de sexe). D’ailleurs la scène avec Haida fait écho à celle de Tengo et Fukaéri… Et ce n’était pas mon passage préféré de 1Q84.

Malgré quelques notes négatives, l’ensemble m’a conquise. J’ai eu du mal à me détacher de cet univers. Décidément, je suis accro à l’univers de Murakami.

Mon hésitation pour la note de 4/5 résidait essentiellement dans la fin du roman. En tant que lectrice qui s’était profondément attachée au personnage de Tsukuru, je voulais savoir comment se passerait sa rencontre avec Sara. Puis finalement, avec le recul, cette information reste dans notre imaginaire et ce n’est pas plus mal. Le livre s’intitule bien L’incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage donc il est tout à fait logique qu’une fois que Tsukuru a terminé son pèlerinage, ses recherches, sa quête, le livre s’achève.

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