
Audiolib – 12h07min
Publié le 16 septembre 2020
Lu par Damien Witecka
– Sélection Prix Audiolib 2021 –
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~ Résumé ~
On est à la fin des années 80, la période bénie des winners. Le capitalisme et ses champions, les Golden Boys de la finance, ont gagné : le bloc de l’Est explose, les flux d’argent sont mondialisés. Tout devient marchandise, les corps, les femmes, les privilèges, le bonheur même. Un monde nouveau s’invente, on parle d’algorithmes et d’OGM.
À Genève, Svetlana, une jeune financière prometteuse, rencontre Aldo, un prof de tennis vaguement gigolo. Ils s’aiment mais veulent plus. Plus d’argent, plus de pouvoir, plus de reconnaissance. Leur chance, ce pourrait être ces fortunes en transit. Il suffit d’être assez malin pour se servir. Mais en amour comme en matière d’argent, il y a toujours plus avide et plus féroce que soi.
De la Suisse au Mexique, en passant par la Corse, Joseph Incardona brosse une fresque ambitieuse, à la mécanique aussi subtile qu’implacable.
Pour le monde de la finance, l’amour n’a jamais été une valeur refuge.
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~ Mon avis ~
Pour avoir vu passer La soustraction des possibles de Joseph Incardona depuis près d’un an sur les réseaux sociaux, je me suis pratiquement ruée sur le livre audio à sa réception dans le cadre du Prix Audiolib 2021.
Il s’agit de ma première lecture écoute d’un roman de Joseph Incardona donc je ne connaissais pas son écriture.
Dans La soustraction des possibles, j’ai découvert une plume fluide avec de nombreux changements de points de vue (quasiment à chaque scène) d’où le nombre incroyable de chapitres. Là où se trouve l’originalité de l’auteur c’est qu’entre deux, il introduit ses réflexions personnelles quant à l’évolution de son roman. C’est plutôt atypique, un auteur qui donne son avis sur sa propre histoire et qui laisse entrevoir la suite des événements.
L’ambiance de La soustraction des possibles m’a beaucoup fait penser au loup de Wall Street. Si j’apprécie beaucoup Leonardo Di Caprio, ici, Aldo ne m’a pas convaincue. Ce prof de tennis qui veut à tout prix rentrer dans le monde des magouilles en charmant les épouses des riches messieurs est très surfait.
Néanmoins, je trouve que Joseph Incardona a très bien dépeint l’univers de la finance et ses côtés obscurs. Pourtant, La soustraction des possibles m’a fortement déstabilisée et j’ai eu des difficultés à percevoir où l’auteur voulait en venir. Car c’est peut-être cela le point faible du roman, l’auteur ne fait que dépeindre cet univers, le rendant inaccessible pour le commun des mortels et où les sentiments n’ont pas leur place.
C’est peut-être le message que Joseph Incardona a voulu faire passer, que dans ce monde seule la richesse monétaire importe et le reste n’a aucune importance. Mais ce point a fait que je me suis ennuyée la plupart de l’écoute.
D’ailleurs plus j’y pense et plus je me dis que si j’aurais dû lire ce roman, je ne serai sans doute pas allée jusqu’au bout. Pour une fois le format audio a sauvé La soustraction des possibles, car si j’ai poursuivi mon écoute, c’est bien grâce à la voix de Damien Witecka qui était plaisante à entendre, le comédien interprétant parfaitement chaque personnage, leur donnant une identité propre à chacun. Sans cela, je ne connaîtrais pas la fin de l’histoire d’Aldo…
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C’est vrai qu’il est déstabilisant et c’est ça qui m’a plu (et j’ai détesté et arrêté en cours de route le Loup de Wall Street pourtant ;))
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Ah ? J’aurais plutôt fait l’inverse : finir le Loup de Wallstreet et arrêter Les soustractions des possibles. 😅 Après c’est un livre qui interpelle en bien ou non.
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Exactement 😉
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En cours de lecture et je m’ennuie…
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Je peux comprendre… Si je ne l’avais pas écouté, dans le cadre d’un prix littéraire, je ne serais pas allée jusqu’à la fin…
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On, ne peut pas dire que tu donnes envie de le lire mais j’espère que, comme toi, je serai sensible à la voix
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Malheureusement on ne peut pas tout aimer. Si j’avais dû lire le roman en papier, je ne l’aurais pas fini je pense… Heureusement que le comédien était captivant. 😉
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