[Sélection PDL 2021] Taches rousses, Morgane Montoriol

Poche – 403 pages
Publié le 3 février 2021
Le livre de Poche

– Sélection Polar Prix des Lecteurs 2021 –

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~ 4e de couverture ~

Leah Westbrook a disparu un après-midi de septembre, à Muskogee, en Oklahoma. Elle avait quatorze ans. Son corps n’a jamais été retrouvé. Depuis, sa sœur, Beck, a quitté la ville pour s’installer à Los Angeles. Elle vit par procuration le rêve de Leah, en tentant une carrière de comédienne. Sans conviction. À la différence de Leah, dont la peau était parfaitement unie, Beck a le visage couvert de taches de rousseur. Des taches qu’elle abhorre et qu’elle camoufle sous des couches de fond de teint.
Bientôt, des corps atrocement mutilés sont retrouvés dans un quartier d’Hollywood où Beck a vécu. L’œuvre d’un tueur en série que la police peine à attraper. Peut-être cet homme aux yeux terribles, qui la suit partout…

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~ Mon avis ~

Deuxième lecture du mois pour le Prix des Lecteurs 2021 du Livre de Poche et c’est avec un premier roman, Taches rousses de Morgane Montoriol. Contrairement au premier roman lu pour ce prix, Taches rousses m’interpelle, me laisse perplexe, et deux semaines après sa lecture, je ne sais toujours pas quoi en penser !

Dans Taches rousses nous suivons Beck Westbrook, une jeune femme qui vient de Muskogee et qui vit dorénavant à Los Angeles. Ayant perdu sa sœur des années plus tôt, elle vit le rêve de cette dernière. Sa vie n’est qu’apparence, même dans les moments les plus intimes. Beck n’est plus qu’une façade. En parallèle, nous découvrons Wes, un deuxième enfant de Muskogee, aux allures mystérieuses, à la vie secrète. A priori, hormis leur ville d’origine, rien ne semble lier ces deux personnages et pourtant…

J’ai eu beaucoup de mal à accrocher à Taches rousses. Il faut dire qu’avant de passer le quart du livre, il ne se passe pas grand chose. Les descriptions sont parfois lourdes et cela n’aide pas à entrer dans l’histoire. De plus, l’écriture du roman est déstabilisant. Beaucoup de répétitions, un style percutant mais incisif. Ca fait mouche ou pas. Pour moi, c’était ou pas. Enfin, au départ.

Car je vous l’ai dit cette lecture me laisse perplexe. J’ai détesté quasiment le premier tiers du roman car c’était trop long, ennuyeux. Mais comme il s’agissait d’une lecture pour un Prix j’ai persévéré (sinon je ne le cache pas, j’aurais arrêté !). Et plus j’ai avancé, plus je suis entrée dans l’intrigue. Les événements s’enchaînaient enfin, le rythme a changé et on se questionne enfin sur différents meurtres qui ont eu lieu pourtant depuis le début de Taches rousses.

Même si j’ai deviné le retournement final, j’ai apprécié de lire la deuxième partie de Taches rousses, plus captivante, plus palpitante. On comprend mieux l’écriture hachée du début : nous sommes dans la tête de Beck et Beck est un peu bizarre dans ses pensées. Parfois on trouvait encore quelques longueurs, mais il faut croire que c’est le style de l’auteure et puis n’oublions pas que c’est son premier roman !

En revanche pour moi Taches rousses n’est pas un polar ni un thriller mais un roman noir. L’enquête du FBI piétine et passe au second voire troisième plan.

Bref, après un début chaotique qui m’aurait fait lâcher le roman s’il ne s’était pas agi d’un Prix littéraire, Taches rousses a été une belle découverte par la suite.

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