Le Suppléant, Prince Harry

Broché – 544 pages
Publié le 10 janvier 2023
Éditons Fayard

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~ 4e de couverture ~

C’est l’une des images les plus marquantes du XXe siècle : deux jeunes garçons, deux princes, marchant derrière le cercueil de leur mère sous les regards éplorés – et horrifiés – du monde entier. Alors que Diana, princesse de Galles, rejoignait sa dernière demeure, des milliards de personnes se demandaient à quoi pouvaient bien penser les princes à cet instant, ce qu’ils ressentaient – et quelle tournure allait prendre leur vie désormais.
Pour Harry, voici enfin venu le moment de raconter son histoire.
Avant de perdre sa mère, le prince Harry, douze ans, était un enfant insouciant, un Suppléant rieur au côté d’un Héritier plus réservé. Le deuil a tout changé : difficultés à l’école, difficultés à gérer sa colère, à supporter la solitude – et, parce qu’il tenait la presse pour responsable de la mort de sa mère, difficultés à accepter que sa vie se déroule sous les feux des projecteurs.
À vingt et un ans, il rejoint l’armée britannique. La discipline lui donne un cadre, et deux déploiements en opération extérieure font de lui un héros dans son pays. Bientôt pourtant, il se sent plus perdu que jamais, victime de stress post-traumatique et d’attaques de panique qui le paralysent. Par-dessus tout, il attend toujours le grand amour.
Puis il rencontre Meghan. Le monde s’est passionné pour leur histoire d’amour digne d’Hollywood ; il s’est réjoui lors de leur mariage de conte de fées. Mais dès le début, Harry et Meghan sont harcelés par la presse, contraints de faire face, vague après vague, aux abus, au racisme et aux mensonges. Témoin des souffrances de sa femme, conscient du danger pour leur sécurité et leur santé mentale, Harry n’a pas trouvé meilleur moyen d’empêcher l’histoire de se répéter qu’en fuyant son pays natal. À travers les siècles, rares sont ceux qui ont osé quitter la famille royale. La dernière à avoir essayé, à vrai dire, fut sa mère…
Pour la première fois, le prince Harry raconte sa propre histoire. D’une honnêteté brute et sans fard, Le Suppléant est un livre qui fera date, plein de perspicacité, de révélations, d’interrogations sur soi et de leçons durement apprises sur le pouvoir éternel de l’amour face au chagrin.

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~ Mon avis ~

C’est sans doute l’un des livres qui a le plus fait parler en ce début d’année. Il faut dire que les médias ont tous cherché le buzz en dévoilant une scène ou juste une phrase issue de Le Suppléant.

Pour ma part, j’ai juste hésité à cause d’un point : le prix. 26,50€ ce n’est pas donné. Mais je voulais tellement le lire, la famille royale britannique m’a toujours intéressée (d’un point de vue historique), intriguée. Et puis la manipulation des médias est tellement simple… Alors quand un membre de la famille royale, même en disgrâce, veut donner sa version des faits, cela ne pouvait que me tenter. Et puis tant pis pour le budget, ça sera mon seul achat livresque du mois.

Le premier point qui m’a marquée dans Le Suppléant est la fluidité de lecture. C’est fichtrement bien écrit. Comme quoi, on peut être prince et bon écrivain.

Ensuite, le Prince Harry fait preuve de beaucoup de nuances, de remise en question. Vous n’êtes certainement pas passé à côté des punchlines des médias, mais comme pour tout buzz, ces phrases ont été sorties de leur contexte, isolées du reste du paragraphe. Ainsi on pourrait l’accuser de tous les maux mais en réalité, il n’en est rien. La cible du Prince Harry est justement ces médias, cette presse poubelle qui adule autant qu’elle détruit.

Les services de communication et de presse des membres de la famille royale ne sont pas épargnés non plus mais pas les membres de la firme en tant que tels.

Le Prince Harry a découpé son livre en trois parties : son enfance suite au décès prématuré de sa mère, sa carrière militaire et enfin sa rencontre avec Meghan Markle.

Si vous vous attendez à un livre sur la royauté, vous risquez d’être déçus car si parfois Harry parle de ses obligations royales, de la vie protocolaire, il aborde bon nombre de thématiques. Il nous plonge au plus près de lui (peut-être un peu trop par moment), dans ce qui lui tient à cœur, dans les causes qu’il défend.

En bref, c’est une bonne lecture. Point de jérémiades grandiloquentes comme pouvait le dénoncer la presse mondiale mais la version de l’histoire d’un prince qui a l’impression d’avoir été sacrifié afin de préserver l’image publique de celles et ceux qui le précédent dans l’ordre de succession.