Serial Reading #6 💖 : Blackwater, Michael McDowell

6 tomes de 240 Ă  260 pages
Publiés entre le 7 avril et le 15 juin 2022
Monsieur Toussaint Louverture

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~ 4e de couverture du tome 1 ~

PĂąques 1919, alors que les flots menaçant Perdido submergent cette petite ville du nord de l’Alabama, un clan de riches propriĂ©taires terriens, les Caskey, doivent faire face aux avaries de leurs scieries, Ă  la perte de leur bois et aux incalculables dĂ©gĂąts provoquĂ©s par l’implacable crue de la riviĂšre Blackwater.

MenĂ©s par Mary-Love, la puissante matriarche aux mille tours, et par Oscar, son fils dĂ©vouĂ©, les Caskey s’apprĂȘtent Ă  se relever
 mais c’est sans compter l’arrivĂ©e, aussi soudaine que mystĂ©rieuse, d’une sĂ©duisante Ă©trangĂšre, Elinor Dammert, jeune femme au passĂ© trouble, dont le seul dessein semble ĂȘtre de vouloir conquĂ©rir sa place parmi les Caskey.

Au-delĂ  des manipulations et des rebondissements, de l’amour et de la haine, Michael McDowell (1950-1999), ÂŹco-crĂ©ateur des mythiques Beetlejuice et L’Étrange NoĂ«l de Monsieur Jack, et auteur d’une trentaine de livres, rĂ©ussit avec Blackwater Ă  bĂątir une saga en six romans aussi ÂŹaddictive qu’une sĂ©rie Netflix, baignĂ©e d’une atmosphĂšre unique et fascinante digne de Stephen King.

DĂ©couvrez le premier Ă©pisode de Blackwater, une saga matriarcale avec une touche de surnaturel et un soupçon d’horreur.

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~ Mon avis ~

Difficile de passer Ă  cĂŽtĂ© du phĂ©nomĂšne Blackwater de Michael McDowell cet Ă©tĂ© ! Au dĂ©part, je n’Ă©tais pas vraiment tentĂ©e par cette saga mais Ă  force de la voir passer sur les rĂ©seaux sociaux, de lire l’enthousiasme des bookblogueurs, j’ai fini par me laisser tenter par le premier tome, La crue. Erreur fatale ! Je pars en vacances avec cet unique tome de la sĂ©rie dans ma valise (et d’autres livres Ă©videmment). Je dĂ©vore La crue en une journĂ©e Ă  peine et suis dĂ©jĂ  en manque. Le lendemain, je dĂ©valise une librairie (et mon compte en banque) en achetant les cinq derniers tomes. Au final, j’aurais dĂ©vorĂ© les six livres de Blackwater en Ă  peine une semaine.

Il faut dire que les couvertures des tomes sont sublimes. MĂȘme si on n’a pas envie de lire Blackwater, on veut les livres pour leur beautĂ© et sur une Ă©tagĂšre, ils sont splendides. Il faut dire que la maison d’Ă©dition, Monsieur Toussaint Louverture, a mis le paquet pour rendre cette saga, Ă©crite il y a une trentaine d’annĂ©es, unique.

Tout ça, c’est bien joli, mais de quoi parle cette saga ? L’histoire de La crue dĂ©bute en 1919, dans la ville de Perdido, Alabama, qui se voit inonder, submerger comme jamais elle ne l’a Ă©tĂ© par la riviĂšre du mĂȘme nom que la ville. La famille des Caskey, propriĂ©taire de l’une des trois scieries de la ville, voit son quotidien chamboulĂ© lorsque Oscar, le fils de la famille, rencontre Elinor, une femme bloquĂ©e par les eaux dans l’hĂŽtel de la ville. Cette beautĂ© singuliĂšre Ă  la chevelure ocre comme les eaux de la Perdido fascinera autant Oscar Caskey qu’elle inspirera la mĂ©fiance de Mary-Love, la matriarche des Caskey.

Au fil des six romans que constituent cette saga familiale, une ambiance Ă©trange, des Ă©vĂ©nements surnaturels, des morts et des disparitions inexpliquĂ©es rythment la lecture. En traversant les Ă©poques (l’histoire s’Ă©tale sur plus de cinquante ans), Blackwater aborde une multitude de thĂ©matiques tels que l’hĂ©ritage, la sĂ©grĂ©gation, la condition des femmes, la loyautĂ©, …

La plume de Michael McDowell est d’une telle fluiditĂ© que l’on tourne les pages sans s’en rendre rĂ©ellement compte. Au final, ce sont un peu plus de 1 500 pages Ă  lire pour connaitre l’histoire de la famille Caskey, ses nombreux membres et leur ascension. 1 500 pages au bout desquelles on est mĂ©lancolique en refermant le dernier livre. Pourtant, la boucle est bien bouclĂ©e mais Perdido a un charme hypnotique.

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