[Prix Nouvelles voix du polar 2022] La part du démon, Mathieu Lecerf

Poche – 460 pages
Publié le 24 mars 2022
Editions Pocket
– Sélection Prix Nouvelles voix du polar 2022 –

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~ 4e de couverture ~

Une religieuse sauvagement assassinée et mutilée, à Paris, ça n’aurait jamais dû arriver. Qui voudrait tuer un ange?

Une religieuse sauvagement assassinée et mutilée, à Paris, ça n’arrive jamais. Pourtant, c’est la première affaire du lieutenant Esperanza Doloria à son arrivée au 36, rue du Bastion. Au couvent où enquêtent Esperanza et le capitaine Manuel de Almeida, la religieuse est décrite comme un ange.
Qui voudrait tuer un ange ?
Mais un mystère plane autour d’elle. À l’orphelinat où elle enseignait, les enfants semblent terrorisés… Certains prétendent même subir d’horrifiantes expériences. Disent-ils la vérité ou sont-ils manipulés ?
Bientôt, Esperanza se retrouve seule face à un complot démoniaque que le diable lui-même renierait…

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~ Mon avis ~

Deuxième lecture pour le Prix Nouvelles Voix du Polar des Editions Pocket avec La part du démon de Mathieu Lecerf. Après ma lecture de Memory d’Arnaud Delalande, je suis restée dans la sélection des auteurs français pour pouvoir faire mon choix plus facilement.

Lire ma chronique sur Memory d’Arnaud Delalande

La lecture de La part du démon de Mathieu Lecerf a été agréable et fluide. Dans ce roman, nous suivons trois personnages : les deux enquêteurs sur l’affaire de la religieuse assassinée (Manuel et Esperanza) et un journaliste (Cristian, frère de Manuel) qui se plonge dans l’affaire des taxis tués. A première vue, rien ne relie les deux affaires. Mais l’enquête, le cheminement sont parfaitement menés et je dois dire que je n’avais pas vu venir le retournement final !

Les personnages de La part du démon sont suffisamment creusés tout en gardant une part de mystère, de quoi nous faire s’attacher à eux (avec un bémol pour Cristian) et titiller notre curiosité pour connaître leurs secrets, car des policiers dans des polars, sans sombres secrets, cela n’existe pas !

Néanmoins, le gros point noir de La part du démon est sa construction. L’auteur, Mathieu Lecerf, a fait le choix de découper son récit en trois parties, chacune étant dédiée à un personnage. Le souci de cette construction est que l’on a des redits, une chronologie assez perturbante et des descriptions longues sur l’enfance qui n’apportent pas grand chose à l’intrigue (le début de la partie 2 sur Cristian).
Construit différemment, alternant les points de vue des personnages au fil des chapitres et non en grosses parties aurait donné encore plus de rythme à La part du démon et j’aurais sans doute eu un coup de cœur (ou pas loin 😉 ).

S’agissant d’un premier roman, les imperfections sont plus compréhensibles et, comme parfois avec certains romans, j’ai tellement apprécié les personnages et certaines scènes que je lirai sans doute la suite, Au royaume des cris, à sa sortie en poche l’année prochaine.

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