Bonjour les bookineurs !
Comment allez-vous en ce dernier vendredi de juin ? Et oui, dans une semaine, nous serons déjà le 1er juillet !
Cette semaine, je ne peux partager les premières lignes de ma #VendrediLecture pour la simple et bonne raison qu’il s’agit d’une bêta-lecture. En revanche, je vous partage les premières lignes de ma prochaine lecture (que je lirai en parallèle dès ce week-end) qui sera Le plaisir de la peur de Franck Thilliez (Editions Le Robert / Fleuve Editions).
Bon vendredi et bon week-end !

PREMIER TEMPS
Le jour
où je suis devenu écrivain
En terre inconnue
Je n’ai pas grandi dans une famille de lecteurs. Mes grands-parents paternels et maternels ont vécu dans un environnement de charbon et d’acier, du côté du bassin minier du Nord, où les seuls « livres » à se mettre sous la main étaient les journaux locaux, comme L’avenir de l’Artois ou La Voix du Nord. Ils n’avaient pas beaucoup de loisirs et ne partaient jamais en vacances. Leur priorité était de subvenir à leurs besoins et d’élever leurs enfants du mieux qu’ils pouvaient. Dans l’environnement rude des mines et des hauts fourneaux, on privilégiait la survie. Le reste n’était qu’accessoire.
Quand j’étais petit, mes parents se déplaçaient beaucoup. Mon père travaillait sur des chantiers de câblage téléphonique, partout en France et à l’étranger, et ma mère, la plupart du temps, suivait. Ils n’avaient pas été élevés au contact des livres et donc on en trouvait peu à la maison. J’ai le souvenir de quelques ouvrages à l’eau de rose ou autres grandes histoires d’amour qui traînaient dans un panier avec les magazines people, mais ils provenaient d’abonnements à des clubs auxquels ma mère avait souscrit, sans doute embrigadée par quelque commercial convaincant. Douze fois par an, elle recevait ainsi Le Grand Livre du mois. Il m’est arrivé d’en lire quelques-uns, je me souviens de l’histoire bouleversante d’une infirmière atteinte d’une grave maladie, qui malgré tout continuait à se battre à soigner des gens. Ce récit, dont je ne me rappelle plus le titre, m’avait profondément ému.
