Broché – 342 pages
Publié le 4 mars 2020
Editions Mazarine
– Rencontre Babelio –
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~ 4e de couverture ~
A l’école, il y a les bons élèves … et il y a Gustave.
Depuis son radiateur au fond de la salle, cet éternel rêveur scrute les oiseaux dans la cour ou les aiguilles de la pendule qui prennent un malin plaisir à ralentir. Il aimerait rapporter des bonnes notes à sa mère, mais ce sont surtout les convocations du directeur qu’il collectionne.
Pourtant, Gustave est travailleur. II passe plus de temps sur ses devoirs que la plupart de ses camarades, mais contrairement à Joséphine, sa grande-sœur pimbêche et première de classe, cela ne rentre pas. Pire, certains professeurs commencent à le prendre en grippe et à le croire fainéant.
Parfois, il suffit d’un rien pour qu’une vie bascule du bon côté…
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~ Un extrait ~
– C’est quoi, cet exercice ? Je ne comprends pas. C’est trop facile : il y a forcément un piège, ça ne peut pas être ça la réponse. C’est trop évident.
Joséphine lève les yeux au ciel :
– Malheureusement, Gus-Gus, tu viens de comprendre le grand drame de ma vie : tu vois, à l’école, on a toujours l’espoir que ce soit un peu compliqué – pour que l’on puisse puiser dans nos connaissances marginales -, et, en fin de compte, on est toujours déçu de voir que les élèves sont constamment pris pour de gros débiles.
Gustave ne dit rien : cela faisait des années qu’il se sentait stupide avec des devoirs enfantins. Que devait-il penser de lui-même avec ce raisonnement ?
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~ Mon avis ~
Chaque année, c’est le même rituel et en mars, paraît le nouveau roman d’Aurélie Valognes. Cette année, j’ai eu la chance de recevoir en avant-première Né sous une bonne étoile, afin de pouvoir le lire avant de rencontrer l’auteure… ce soir !
Avec Gustave et Joséphine, Aurélie Valognes nous emmène sur les bancs de l’école. Cette fois-ci pas de remontée dans le temps, nous sommes bien à l’époque contemporaine, n’en déplaisent à ces instituteurs figés dans le temps depuis quarante ans ! (C’est bien à moi de critiquer les collègues… :p)
Gustave peine à trouver sa place dans ce système éducatif pas fait pour lui. Avec des enseignants rigides, peu ouverts à la différence, des effectifs surchargés, un public toujours plus difficile, l’école est une véritable corvée pour ce garçon qui a la boule au ventre chaque jour. Pourtant il ne ménage pas ses efforts. Il essaie tant bien que mal à se concentrer en classe, les devoirs sont faits laborieusement à la maison avec sa maman, mais rien n’y fait. Ça ne rentre pas. Et puis, les adultes, qui savent toujours mieux que les enfants, l’ont déjà classé dans la case des cancres, alors pourquoi vouloir en sortir ?
J’ai eu mal au coeur pour ce petit Gustave. Cet enfant qui ne ménage pas ses efforts mais n’est jamais récompensé à sa juste valeur. Evidemment, cela a fait écho à ma vie professionnelle. Ce Monsieur Villette, j’avais envie de lui faire manger ses préparations de la préhistoire (je suis sûre qu’il regrettait le temps des copies au carbone !). Et puis je voulais tant me plonger dans ce livre, prendre Gustave par la main et l’emmener loin de cette école figée dans le passé. Car ce qui pose préjudice à Gus-Gus, c’est sa sœur qui apprenait facilement mais surtout ses parents qui sont d’un milieu populaire (et donc pour ces bien-pensants : pas assez cultivés et c’est normal que le petit ne s’en sorte pas).
A l’école, j’étais un mélange de Gustave et de Joséphine. Je me fondais dans la masse, moulée dans le système, mais comme Gus-Gus, on pouvait finir par m’oublier. Parmi les enfants de fonctionnaires, de médecins, de chefs d’entreprise, on ne cherchait pas à me pousser non plus puisque je venais de la classe ouvrière. Heureusement, comme Gustave, j’ai eu des profs qui m’ont considéré autant que les autres, me donnant envie de sortir de ma coquille, de prendre des risques. Et merci à eux.
Bon, j’ai encore parlé de moi et non du livre, mais l’histoire de Gustave dans Né sous une bonne étoile est très touchante. Comme à chaque livre d’Aurélie Valognes, on ne peut rester insensible à l’histoire de ce garçon. J’ai eu la boule au ventre avec lui, les larmes aux yeux quand tout semblait sans fin. J’ai souri aux moments de grâce. Bref, Né sous une bonne étoile est à lire absolument !
[…] Lire ma chronique sur Né sous une bonne étoile d’Aurélie Valognes […]
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[…] le moment est venu pour les dédicaces. Je repars avec les deux sorties de la semaine : Né sous une bonne étoile dédicacé pour ma maman (qui a vite laissé tomber sa lecture en cours pour se ruer dessus !) et […]
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A reblogué ceci sur Le Bien-Etre au bout des Doigts.
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J’ai vraiment hâte de le lire 😉 et puis, de voir Aurélie Valognes à Montaigu, si ce n’est pas annulé 😦
En tout cas, ce roman donne vraiment envie, et j’aime bien voir le point de vue des élèves, celui qu’on oublie lorsqu’on est de l’autre côté du bureau ^^
C’est un livre qui promet d’être inspirant 😉
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Il y a aussi le point de vue enseignant quand Gustave est au collège et je trouve ça bien de montrer les difficultés des enseignants vis-à-vis de la hiérarchie.
C’est quand Montaigu ? J’espère que ce ne sera pas annulé. 🤞
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Ah c’est bien ça aussi si on a les deux points de vue, surtout celui montrant toutes les difficultés des profs face à la hiérarchie 😀
C’est début avril, dans pile un mois. Je croise les doigts pour que l’épidémie ne soit plus qu’un souvenir, même si, apparemment, des villes prennent des arrêtés pour accepter les élèves peut-être contaminés dans les écoles…
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C’est assez compliqué à savoir qui est potentiellement contaminé ou non… Surtout dans cette zone !
Je croise les doigts pour début avril alors ! Moi je viens de voir que Bondues (dans 2 semaines) est annulé. Je croise les doigts pour Lens fin mars mais je n’y crois plus trop… 😔 Par contre pour ce weekend un petit salon du livre n’est pas annulé chez mes parents (enfin pour l’instant). 😁
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