Broché – 318 pages
Publié en 1995
Editions Le Livre de Poche
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~ 4e de couverture ~
Laurie Kenyon, vingt et un ans, est arrêtée pour le meurtre de son professeur. Tout l’accuse sans doute possible. Cependant Laurie ne se souvient de rien. Sarah, elle, refuse de croire que sa sœur est coupable. Avec l’aide d’un psychiatre, elle va peu à peu faire revivre le terrible passé de Laurie : son enlèvement à quatre ans, les violences qu’elle a subies, les graves troubles de la personnalité qu’elle a développés depuis, à son insu. Mais, au même moment, le danger rôde à nouveau : le couple kidnappeur, qui a retrouvé sa trace, redoute ses révélations…
La romancière de La Nuit du renard, Grand Prix de littérature policière 1980, nous entraîne dans un suspense où se mêlent à chaque page l’angoisse, les cauchemars de l’enfance, la folie.
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~ Mon avis ~
Nous n’irons plus au bois est un roman agréable à lire, l’écriture de l’auteure, Mary Higgins Clark étant dans un style très accessible et simple.
Tout au long de ce thriller psychologique l’auteure tient nos sens en éveil avec des chapitres courts qui donne un rythme assez rapide, même si le récit en lui-même ne se déroule pas toujours aussi rapidement
L’histoire est écrite de manière à alterner les événements dans le présent (Laurie à l’âge adulte) et l’époque de l’enfance de Laurie (son enlèvement, le retour chez ses parents). Cela permet au lecteur de combler les zones d’ombres de la mémoire de Laurie.
En commençant la lecture de Nous n’irons plus au bois, nous pouvons penser qu’il n’y a pas réellement d’intrigue, Mary Higgins Clark nous donnant tous les éléments sur l’enlèvement de la petite fille, ses ravisseurs, son retour dans sa famille. Cependant, l’auteure sait nous surprendre et faire douter ses lecteurs. Elle peut les induire en erreurs également. Je me suis laissée avoir avec un détail sur lequel il me semblait qu’elle insistait et finalement il n’a pas eu son importance dans le dénouement !
Dans ce roman, Mary Higgins Clark aborde le thème des troubles de la personnalité. Cela peut être perturbant, déstabilisant pour le lecteur. Cette situation participe aux doutes que le lecteur peut rencontrer dans l’évolution de l’enquête.
Les personnages sont très bien dépeints par Mary Higgins Clark.
Le personnage principal, Laurie, est une personnalité fragilisée par son enlèvement à l’âge de quatre ans, ainsi que les conditions de son enlèvement (qui ne sont révélées qu’au compte-goutte), mais également forte face aux accusations de meurtre qui pèsent sur elle et des conséquences qui en découlent.
Pour le courage, sa sœur, Sarah, en a également. Elle n’hésite pas à quitter son poste pour défendre envers et contre tout Laurie. Cependant, le personnage de Sarah est un peu trop protecteur dans le sens étouffant, elle surprotège sa petite sœur, ce qui est par moment agaçant.
Le Dr Donnelly m’a en premier apparu plus opportuniste, intéressé par le cas de Laurie (avec tout le battage médiatique qui s’en rapportait). Finalement, il s’est révélé réellement concerné et impliqué. Il a su s’adapter parfaitement aux différentes personnalités de Laurie, et prendre son temps pour aider Laurie à faire la lumière sur son sombre passé.
Quant aux ravisseurs de Laurie, le lecteur ne peut que les détester, surtout avec les révélations que l’auteure fait dès le début du livre, et que l’on sait la voie qu’ils ont choisie par la suite. Des « méchants » détestables à souhait.
Pour résumer, Nous n’irons plus au bois est une lecture très agréable rempli de surprises et de rebondissements. Le reproche que je peux cependant faire, est que l’auteure a tendance à simplifier les relations entre les personnages, spécialement en ce qui concerne les couples en devenir. Néanmoins, hormis ce détail, il s’agit là d’un très bon thriller psychologique.
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~ Notes ~
A l’origine, ma chronique de Nous n’irons plus au bois de Mary Higgins Clark, a été publiée sur le site de Meet Your Culture. Pour donner un maximum de visibilité au site, je ne l’ai jamais publiée ici. Cependant, le site étant fermé depuis un bon moment, je trouve dommage que certaines de mes chroniques n’existent plus que sur mon disque dur.
Bien sûr, le décès de l’auteure que l’on a tous appris hier, n’est pas étranger au choix de publier cette chronique aujourd’hui.
La coïncidence a voulu que le matin où j’apprenais son décès, je publiais la chronique de Fractures de Franck Thilliez, où les maladies mentales des héroïnes étaient similaires (d’ailleurs je le notifie dans la chronique), alors que j’avais rédigé cet avis une semaine plus tôt ! Curieux hasard, non ?
Mary Higgins Clark, pour moi, ce sont des livres qui ont traversé les générations. La preuve : la plupart des livres que je possède d’elle, sont presqu’aussi vieux que moi et les pages sont jaunies. Des proches me les ont donnés, ou des collègues. Mary Higgins Clark, à l’instar d’Agatha Christie, est une auteure incontournable dont tout le monde connaît le nom et beaucoup ont lu ne serait-ce qu’un roman de sa longue bibliographie. Même si cela fait un moment que je n’ai pas lu de ses romans, elle a aussi marqué mon entrée dans les polars. C’est grâce à elle si je me suis initiée à ce genre littéraire.
Alors, merci beaucoup Mary pour tout ce que vous avez apporté à la littérature.
Une autrice qui a beaucoup compté aussi dans ma vie de lectrice, lorsque j’ai commencé à lire des romans policiers. Et celui-ci, en particulier, m’avait marqué à la première lecture. Je ne regrette pas de l’avoir relu ces derniers jours.
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C’était ma première lecture de cette autrice et j’ai adoré. Quand j’ai une panne de lecture en policier, je prends l’un de ses romans et ça débloque tout. 🙂
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A reblogué ceci sur Le Bien-Etre au bout des Doigts.
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