Broché – 344 pages
Publié le 10 mars 2019
Ramsay Editions
– Service Presse –
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~ 4e de couverture ~
Dans un bureau de l’Elysée, un proche conseiller du Président est retrouvé empoisonné, mutilé et complètement nu. Le commissaire Marchelieu est discrètement convoqué sur place par Emmanuel Macron. L’enquête est des plus délicates pour ce flic obèse et taciturne, pourtant rompu aux coups tordus. Rien en doit filtrer dans le palais, et encore moins à l’extérieur… Pourtant, dans ces conditions étouffantes, seul un journaliste peut l’aider à répondre à cette question : pourquoi le meurtrier a-t-il mis en scène son crime en s’inspirant d’un tableau diabolique de Jérôme Bosch ? Une femme inconnue, installée depuis de nombreuses années à l’Elysée, dénonce la sexualité débridée des hommes politiques sous la Ve République. Personne ne la connaît. Pourtant, elle sait tout… même les noms des prochaines victimes empoisonnées.
Patrick F. Cavenair joue avec l’art et le pouvoir, semant le trouble entre la fiction et la réalité. Il nous conduit avec élégance sous les dorures de l’Elysée, puis nous fait basculer dans ses dédales souterrains obscurs. L’auteur, qui a enquêté sur place, joue avec les ressorts du temps, les faiblesses des puissants et leurs combines, en égarant le lecteur. Après Fusion froide qui nous plongeait dans l’alchimie et le terrorisme, son commissaire Marchelieu nous fait découvrir les relations sulfureuses qu’entretiennent certains acteurs du monde politique avec le sexe et le patrimoine français.
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~ Mon avis ~
Un grand merci aux Editions Ramsay pour l’envoi de Les Démons de l’Elysée de Patrick F. Cavenair.
J’ai eu plaisir de retrouver le commissaire Marchelieu (que j’ai découvert dans Fusion Froide). Cette fois-ci, Marchelieu est sur une enquête de vol de tableaux célèbres dans un célèbre musée parisien. En parallèle, il est appelé par Emmanuel Macron, Président de la République, à travailler discrètement sur le meurtre d’un conseiller de l’Elysée. Une fois de plus, son enquête va croiser le chemin des investigations du journaliste de l’AFP, Ventadour.
Ce que j’apprécie avec la plume de Patrick F. Cavenair est son style d’écriture soutenu, érudit. Un peu comme Thierry Berlanda. Ces deux auteurs ont une plume riche en lexique et j’aime les lire car j’apprends, je découvre de nouveaux mots avec eux.
Dans cette enquête de Marchelieu et Ventadour, le meurtre côtoie le domaine de l’art. De ce fait, on retrouve dans les descriptions de l’Elysée, cette touche artistique, ce regard pointilleux envers les pièces, le mobilier, les toiles. On constate alors un gros travail de recherches pour avoir ce degré de précision, ainsi le lecteur peut aisément imaginer l’intérieur de l’Elysée.
A contrario de la lumière artistique présentée, Patrick F. Cavenair nous dévoile le côté sombre que renferme le palais présidentiel avec les mœurs légères des conseillers, les magouilles politiques, etc. Tout le monde a au moins dit ou pensé une fois dans sa vie que les politiques étaient des ripoux donc cela ne nous surprend guère.
Si au départ on ne voit pas de lien entre les deux enquêtes de Marchelieu, la manière dont l’auteur a fait que toutes les pièces du puzzle se sont imbriquées, est totalement crédible. De plus, l’auteur a parfaitement mêlé ses personnages imaginaires à ceux existant réellement, on ne sait plus très bien où se situe la frontière entre l’invention et la réalité.
A reblogué ceci sur Le Bien-Etre au bout des Doigts.
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