Bonjour la compagnie !
Je vous avais dit que tout reviendrait à la normale dès septembre. Et c’est chose faite, de nouveaux rendez-vous mais on n’oublie pas les anciens comme celui-ci. Les interviews me tiennent toujours à coeur car j’aime entendre les auteurs parler de leurs écrits, sentir leur passion. Et j’aime partager avec vous. Par contre, je tire toujours les leçons de l’an passé, ça ne sera pas deux fois par semaine. Si j’arrive à tenir deux auteurs par mois tant mieux, sinon ça ne sera qu’une fois par mois. Je n’aime pas le travail bâclé et cette fois-ci (à de rares exceptions près) c’est moi qui propose les interviews aux auteurs et non plus l’inverse !
On reprend donc ce rendez-vous avec la charmante Amélia Varin, petit bout de femme aux multiples casquettes : blogueuse, co-organisatrice du Prix des Auteurs Inconnus et auteure !
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Peux-tu te présenter en quelques mots ?
En quelques mots, ce qui me vient aussitôt à l’esprit est : livr’addict, fangirl, otaku et geek. Mais même s’ils représentent parfaitement mes passions et activités, ces quatre qualificatifs ont tendance à oublier mon statut d’étudiante en économie. Donc, finalement, je suis une lectrice addicte en tout genre, qui aime jouer aux jeux vidéos à ses heures perdues, s’enjailler sur une musique de pop asiatique, ou encore pousser des cris de fans hystériques devant son drama préféré. N’oublions pas aussi son amour pour les super-héros, les films à gros budgets, les drames anglais et les séries bien pensées. Tout ça, avec comme objectif en toile de fond (enfin, peut-être un peu plus qu’en toile de fond) de devenir enseignante-chercheuse en économie.
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Depuis quand écris-tu ? Quel a été le déclic ?
J’ai commencé à prendre l’écriture au sérieux quand j’étais eu lycée, en première. Quand j’ai commencé à être harcelée. Donc, clairement le déclic est là. Et, c’est d’ailleurs sans aucun doute de là que vient principalement mon inspiration. C’est pour cette raison que de nombreux lecteurs se retrouvent dans mes textes parlant de harcèlement scolaire. Parce que je l’ai vécu. Quand j’étais en première, j’ai été brimée. On m’a insultée, on m’a menacée, on m’a ri au nez,… J’ai perdu beaucoup d’amis, j’ai perdu deux années qui auraient dû être les plus mémorables de ma vie. Après tout, le lycée c’est la période où on expérimente. Celle où on apprend à grandir. Où on s’épanouit. Je n’ai rien connu de tout ça. J’ai fait en sorte de garder la tête hors de l’eau, aider par mes amis, et une routine scolaire bienvenue. Je me suis noyée dans la lecture, tentant d’oublier le quotidien que je vivais. Mais ça n’a pas été suffisant. Quand sont apparus les envies d’en finir, juste des pensées fugaces mais bien présentes, j’ai décidé de réagir. À ma manière. Et de déballer sur le papier mes émotions, mes sentiments. Bruts.
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Comment définis-tu ton style d’écriture ?
J’ai lu, de la part de mon éditrice (éditions Alter Real) que j’avais une plume « sensible ». J’avoue beaucoup apprécié ce qualificatif ! J’ai tendance à mettre beaucoup d’émotions dans mes textes, de l’attente, de la contemplation. Et je pense qu’une de mes nouvelles, L’Auréole, à paraître en 2019 chez Alter Real, représente parfaitement mon style. Doux, lent, émouvant… sensible. Il correspond au genre de littérature que j’écris : romance, drame… Mais, je peux tout à fait m’adapter. Je peux prendre un ton cynique, ou morbide. Comme j’ai pu le faire dans Le fanatique des crachats, que je suis en train de retravailler, ou La vampire des rues, disponible gratuitement sur mon site. Je peux aussi prendre un ton plus léger, et faire sourire le lecteur.
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Tes deux dernières nouvelles Dans un battement d’ailes (autoéditions) et Miroir, mon beau miroir (Editions Alter Real) abordent le sujet du harcèlement scolaire. Est-ce un thème qui te tient particulièrement à cœur ? Pourquoi ?
Ça pour me tenir à cœur, il me tient à cœur ! Etant une ancienne harcelée, c’est un thème qui me paraît trop peu abordé en littérature, ou tout du moins, pas assez mis en avant. En publiant mon recueil de nouvelle Douloureuse souffrance, quand le gouffre te précipite (Evidence Edition), je me suis rendue compte du nombre de personnes qui en ont été victimes ou le sont encore. Du nombre de personnes à qui ce fléau à gâcher la vie. Et puis, j’ai commencé à m’intéresser à l’actualité liée au harcèlement, pour me rendre compte que pour les jeunes, il y a seulement trois moyens pour s’en sortir : appeler un numéro, changer d’établissement, disparaître pour toujours. Mon recueil de nouvelles est un ouvrage noir, sans beaucoup d’espoir, où les personnages finissent souvent mal, empêtrés dans leur douleur. Puis, les années passent, les souvenirs restent mais deviennent flous. Et on réfléchit à tout ça.
Dans un battement d’ailes est un texte qui représente un sacré challenge avec moi-même. Je devais avoir pardonné. Et je pense avoir pardonné. Ce texte offre une rédemption à la fois à la victime et au bourreau. Il montre une autre vision du harceleur, et pourra peut-être permettre aux victimes de porter un autre regard sur eux…
À côté, Miroir, mon beau miroir, a une toute autre vocation. C’est l’histoire d’une jeune fille normale, sans trop de différences avec les autres personnes. Léa est pourtant le souffre-douleur de sa classe. À croire qu’il en faut toujours un… Et alors qu’elle vit sa vie entre les remarques acerbes et les regards froids, elle touche du bout des doigts le bonheur. C’est l’histoire d’une jeune fille qui a cru que tout pourrait changer. Qui a cru que tout serait différent. C’est l’histoire d’une jeune fille qui, à peine aura-t-elle sourit, sentira son cœur partir en mille morceaux… Ce texte ne porte donc pas de message d’espoir. Simplement un faux semblant. Une tentative. Un simple reflet de bonheur, à peine esquissé. Ce que j’espère, en tout cas, c’est qu’à travers mes textes, les gens soient de plus en plus nombreux à réagir et prendre l’ampleur du phénomène. Parce que, quand j’entends « ce n’est qu’un jeu entre enfants », je m’étrangle. Non, ce n’est pas qu’un jeu. On ne compte plus le nombre d’enfants qui se suicident, et dont les bourreaux poursuivent leur vie, recommençant peut-être même le lendemain. Et ça ne concerne pas simplement le harcèlement scolaire, mais bien tous les types de harcèlement !
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Quels sont tes projets d’écriture à venir ?
Je travaille sur plusieurs romans en ce moment, et une novella. M’ayant découverte une passion pour la dark romance, je me suis lancée dans un roman de ce type, intitulé : Il l’aime. Si fort. Malheureusement, il est un peu au point mort après quelques conseils de mon éditrice. La romance a pour particularité de se terminer bien, et c’est aussi le cas de la dark-romance, or, dans ma vision de cette histoire, il m’est impossible de finir ce roman par un « Happy End ». Me voilà donc bloquée, en très grande réflexion.
Ensuite, plus léger, j’écris une romance contemporaine avec comme thématique comme la grossophobie. Cette histoire plus détente, bien que comportant un thème important, se déroulera dans le monde du cinéma, avec ses artifices et ses faux semblants. Je change un peu mon style ici, pour coller à l’intrigue. J’espère que ce roman saura vous charmer. Vous pouvez d’ailleurs trouver le début (sans correction) sur Wattpad : Love in movie.
Le troisième roman sur lequel je travaille se révèle plus dramatique. C’est également une romance, FF cette fois-ci, qui met en avant le harcèlement scolaire également. Je l’ai intitulé Réécrire les étoiles. Voici le résumé provisoire, qui en parlera mieux que moi : Elle était différente. Et ça a suffit. Elle était différente. Et c’est ce qui l’a tuée. Moi j’étais là. Amie. Amoureuse. Spectatrice. J’étais là à me demander ce que je pouvais faire, sans jamais agir. Juste là. Comme une ombre, attendant patiemment dans le noir… Et si j’avais cessé d’attendre ? Et si j’avais réagit ? Emma… Emma… Et si on pouvait réécrire les étoiles ?
Pour ce qui est de mes livres en cours d’écriture, il reste ma novella : Une dure journée, qui raconte l’histoire d’un couple qui perd ses bébés les uns après les autres. À travers les flashs-backs je vais montrer à quel point leur amour est fort, pouvant surmonter même les pires obstacles.
Au sujet de mes prochaines parutions, en 2019 sortira ma nouvelle L’Auréole, une romance polyamour avec scènes lesbiennes. C’est un texte tout doux, sur la découverte de soi, qui paraîtra aux éditions Alter Real.
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Merci beaucoup d’avoir répondu à mes questions. As-tu un dernier mot pour conclure l’interview ?
Un grand merci à toi pour m’avoir donné l’opportunité de raconter un peu ma vie. J’espère que vous aurez pris plaisir, chers lecteurs, à lire cet échange et que cela vous aura intrigué sur mon univers livresque. Je vous retrouve bientôt, au détour d’une lecture, ou d’un chemin. Qui sait ?
[…] Interview de l’auteure […]
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Ah ben voilà, je le cherchai cet article… Hihi, ravi de m’être lancé à la découverte, en commençant par ton interview avec cette auteure Amélia Varin… ça donne envie de m’en procurer un… un de ces jours, on verra bien quand 😉 BISES A TOUTES LES 2 ❤
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