Blanche, Martin Demoulin

blancheTitre original : Blanche

Auteur(e) : Martin Demoulin

Editions : Edilivre

Paru le : 7 juillet 2017

Format lu : Numérique (66 pages)

4e de couverture :

« Je suis sans nouvelles de Blanche depuis sept jours.

À Saint-Barnabé, c’est comme ça, tout le monde compte les jours. Chacun d’entre nous tient son propre carnet de bord. Les anciens l’exhibent fièrement tandis que les nouveaux tout juste débarqués peinent à aligner deux mots sans trembler. Certains à cause de leur consommation excessive de la veille. C’est un rituel auquel peu d’éclopés échappent. D’autres à cause du manque. Ceux-là sont plus rares. D’après les statistiques, la plupart débarquent chargés comme des mules.

Et d’après ce que je peux observer, les chiffres ne mentent pas. Devant mes yeux défile une triste réalité. »

Mon avis : 5 / 5

Il y a des chroniques plus difficiles à écrire que d’autres, tellement la lecture du livre nous a semblé irréelle, magique. Celle de Blanche de Martin Demoulin en fait partie.

Je m’excuse par avance auprès de l’auteur, car je pense que cette chronique ne pourra pas faire ressortir tout ce que j’ai pu ressentir, même en y pensant au plus fort, je n’arrive pas à mettre des mots sur ces maux dont il nous parle à travers cette autobiographie.

Car oui, Blanche est une autobiographie. L’auteur nous relate son expérience d’ancien toxicomane (cocaïne d’où « Blanche« ), d’enfant intellectuellement précoce (mais diagnostiqué tardivement) et du drame qui frappa sa famille alors qu’il n’était âgé que de cinq ans : la mort de sa petite sœur de dix-huit mois.

Rien qu’à la lecture de ces quelques lignes, vous comprendrez que Blanche n’est pas un livre à mettre dans n’importe quelles mains. Egalement que nous n’allons pas rire aux éclats.

Je trouve déjà admirable le parcours de vie réalisé par l’auteur, alors que les drames se sont enchaînés. Cela l’est encore plus d’en avoir publié un témoignage.

L’écriture est hypnotisante, poétique, mélodieuse… pour un thème qui ne l’est pas. On lit les pages sans les voir défiler. On reste scotché à cette histoire, tellement nous sentons l’authenticité des situations décrites.

  » La première fois, il y avait de la musique. De la musique et des amis. « 

Ces phrases reviennent régulièrement dans le livre, un leitmotiv, un refrain qui nous rappelle sans cesse que les addictions nous isolent mais qu’au départ, cela part d’un geste anodin entre amis, à des fêtes. C’était pour s’amuser, pour faire comme tout le monde ; et puis, cela vous ronge, vous détruit petit à petit, vous isole de tout, de tout le monde.

Lorsque l’on tourne la dernière page, on reste coi, sous le choc de ce que nous venons de lire. Une chose est sûre, nous nous prenons une grande claque. C’est un livre qui va vous émouvoir, vous bouleverser.

Bravo Martin pour ton parcours et merci de m’avoir permis de découvrir ton livre.

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4 commentaires

  1. Rassure-toi, ta chronique exprime plutôt bien un ressenti puissant de lecture. En tout cas moi, tu m’as donné envie. Il est toujours difficile de parler d’un livre qui crée beaucoup d’émotions intenses mais tu as réussi je pense

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